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En choisissant pour nom de groupe celui de ce lieu biblique où tous les peuples et les langues jouent le métissage, Sébastien Rousselet a multiplié les concerts sous toutes leurs formes en assurant les premières parties d’Abd Al Malik, de Sanseverino comme de Loïc Antoine. Il a aussi animé des ateliers d’écriture dans les prisons et les écoles primaires, histoire sans doute de voir des rivages aussi différents que possible et de nourrir une inspiration au long cours. C’est en 2010 que Babel a pris son visage actuel avec l’arrivée du pianiste Nino Vella, de DJ Slade et la violoncelliste Solène Comsa. Le résultat, ce sont les quatre titres de belle facture de cet EP où Babel fait de beaux tours de piste. « J’aime la vraie vie mais je préfère les romans » chante Babel dans Tu mens. Avant d’ajouter « Mens-moi mais aime moi » dans une mélodie en forme de mélopée. Un univers sonore et visuel tout à fait saisissant. Et quand, sur scène, le groupe revisite un tube célèbre de Jacques Brel, c’est pour lui donner une nouvelle vie, comme l’atteste le clip concocté par le groupe qui, là encore, fait preuve d’imagination. --- 2017 Elektra France/Warner Music France, a Warner Music Group Company

Babel, c’est Sébastien Rousselet, mayennais et Angevin d’adoption, chanteur et parolier. Pour son projet de chant-son, il s’est entouré de Nino Vella aux claviers electro-classique, de Nico Slade DJ hip-hop et des mélodies de la violoncelliste Solène Comsa. Quatre langues différentes pour en parler une cinquième. Babel a plusieurs langages musicaux, une rage et un seul propos. Celui de décrire un monde en perdition. Un album, quelques clips, des EP, des festivals, la première partie des Vieilles canailles quelques mois avant la mort de Johnny Hallyday… En 2015 le groupe tente l’aventure de la maison de disques. Et croit aux promesses. À trop vouloir rêver du haut de sa tour, Babel s’est peut-être brûlé les ailes. «?On te promet la lune pendant que connement tu regardes le doigt qui te la montre?», écrit un Babel, amer. Le groupe engagé est désenchanté. En janvier 2015, trois semaines après les attentats de Charlie Hebdo, Babel sortait son deuxième clip « Bless(e) You », un uppercut musical qui allait amorcer l’envol du quatuor musical choletais. "Qui a lancé les insultes ? Qui possède le plus beau culte ? Qui paiera mes funérailles ? Le djihad ou le G.I. ?" ?26 janvier 2015. Sur la chaîne YouTube du groupe Babel, les fans découvraient le clip d’une chanson puissante, testée ici ou là en live l’année précédente par le quatuor choletais, en pleine ascension alors sur la scène musicale régionale. Le son, l’ambiance, les textes… Trois semaines après les attentats meurtriers contre la rédaction de Charlie Hebdo, impossible d’écouter le titre en s’affranchissant du trauma provoqué dans toute la France par l’événement terroriste. «"En réalité, sa mise en ligne était même prévue un peu plus tôt mais on avait eu des appréhensions sur son accueil. Autour de nous, les gens nous avaient encouragés à la publier quand même"?, raconte Sébastien Rousselet, le chanteur de Babel.