Connue pour ses collaborations avec Zenzile, cette jeune Américaine installée à Londres nous livre son premier album solo. Loin des fumantes échappées dub de ses débuts, Jamika nous surprend par sa maturité et son éclectisme. Soul, hip-hop, blues, afro, le disque est un véritable condensé de musiques noires, modernes et sensibles. Et pour donner vie à ce bel ensemble instrumental, la voix de Jamika est tout simplement parfaite. Textes subtils, flow maîtrisé, elle propose ici une véritable leçon de spoken word à tous ceux qui croient encore qu’il suffit d’aligner trois mots sur une musique de fond pour faire de la poésie urbaine. Plus incisive qu’Ursula Rucker, Jamika représente le pendant féminin d’un Roots Manuva ou d’un Tricky. Une véritable révélation.
