On ne va pas s’attarder sur les deux premiers sens du mot, hein. Il y a largement assez de quoi dire sur la définition de Nerlov. Le bonhomme nous avait déjà aguiché·es avec deux très bons extraits (« Acide » et « Ma vie avec elle« ), mais les quatre autres morceaux de ce deuxième EP leur tiennent la dragée haute. Si on voulait vraiment pinailler, on pourrait dire que « Des mots gentils » surfe un peu facilement sur une vague que notre moustachu préféré domine désormais à la perfection : gimmicks mélodiques qui collent aux basques, chant mélancolique et texte qui donne envie de faire des câlins. L’intro de « Visions » pourrait laisser entendre que le morceau est fait du même bois, mais la nappe ultra massive qui entre juste après remet les choses à leur place. Ce titre fera des ravages sur scène, comme « Dégénéré » ou « Si on brûlait tout » s’en chargeaient sur le précédent EP. Il fera danser au ralenti les foules, les yeux fermés, à chanter le refrain en choeur.
Mais les deux énormes réussites de l’EP sont à notre sens « MacLeod » et « Prophéties ». Sur le premier, on reconnaît le ukulélé de son vieux pote Chahu, qui se marie à la perfection à ce morceau-doudou, le truc qu’on veut écouter quand on est triste, quand on vient de s’envoyer en l’air et qu’on veut redescendre en douceur ou quand on est super heureux. Bref, le truc qu’on devrait écouter quinze fois par jour. Pour le morceau-titre, qui ouvre cet EP, Nerlov s’attaque au dance floor, et c’est assez rare pour le signaler. Il ne faut pourtant que quelques secondes pour comprendre que toute résistance sera inutile : ce beat house-pop buté est décidément trop addictif, et le texte complètement foufou. Pour la peine, Nerlov nous a même réservé la surprise d’un nouveau clip très étonnant. Lui qui nous avait plutôt habitué·es aux clips minimalistes face caméra, le voici cette fois-ci donnant de sa personne dans un clip scénarisé et chorégraphié de haute facture. « Ouaaaais, profs de danse !! »
